Vous incarnez
un constructeur en bâtiment qui fera tout pour être
le plus riche en fin d’année, y compris des combines
peu légales. En effet si il est possible de s’enrichir
en construisant beaucoup, il est également tentant de faire
de substantielles économies en trichant sur la qualité
des matériaux employés.
Préparation
Chaque joueur reçoit :
Un cache, un bloc de pâte à modeler à sa couleur,
11 jetons de corruption ( 6 numérotés de 1 à
6, 4 poches vides, et un informateur), 9 blocs de bois, 1 panneau
de construction.
Au centre de la table est placé d’une part le calendrier
mensuel, et d’autre part autant de quartier qu’il y
de joueurs ( il est interdit de supprimer le quartier ouvrier avec
ses maisons de valeur 2). Une construction de valeur 4 indique qu’il
est nécessaire d’avoir 4 étages pour l’achever.
Le jeu
Le jeu se fait sur les 12 mois de l’année soit 12 tours
de jeu. Au début de chaque tour Un tour de jeu est composé
de trois phases qui sont, la construction, la corruption et le contrôle.
Pendant la construction, les joueurs, en commençant par celui
dont c’est le tour, vont d’abord choisir un chantier
disponible dans un quartier et y placer leur panneau de construction,.
Il ne peut y avoir qu’un seul chantier en cours par joueur.
Puis ils vont construire un étage, pour cela chaque joueur
va confectionner à l’abris des regards un cube de pâte
à modeler et décider si il va inclure à l’intérieur
un cube de bois. Une fois que les étages sont placés
au dessus de leur construction respectives, la phase de corruption
commence.
Chaque joueur va choisir en secret un jeton qu’ils vont révéler
simultanément. Le joueur qui aura proposer le meilleur pot
de vin aura le privilège de contrôler (sonder) un étage.
En cas d’égalité, les joueurs ont deux minutes
pour se mettre d’accord sur l’étage à
contrôler, sinon c’est le prochain joueur qui à
proposé le plus haut pot de vin qui décidera. Si un
informateur à également été joué
un deuxième contrôle aura lieu, si il y a plusieurs
informateurs, ils s’annulent.Si par hasard, tous les joueurs
jouent des poches vides, il n’y a pas de contrôle ce
tour ci. Les jetons corruptions joués sont définitivement
défaussés.
Le joueur prend alors une pique de bois et décide quel étage
il va sonder. Seule restriction ce doit être un étage
d’un bâtiment encore en construction. Le joueur passe
la pique à travers le cube de pâte à modeler
et si l’étage ne contient pas de cube de bois toute
la construction est défaussée, et l’emplacement
redevient libre pour commencer un nouveau chantier. En outre, la
seconde fois qu’un joueur se fait prendre il paye une amende
d’un cube de bois, la troisième fois il est éliminé.
Il y a deux mois particuliers, avril ou la construction est impossible
à cause du mauvais temps, seules les phases de corruption
et de contrôle sont jouées. En fait entre mars et avril,
deux contrôle successifs sont effectués. En août
le contrôleur est en vacance et seule la phase de construction
est jouée.
Fin de la partie: le jeu s’arrête fin décembre
et chaque joueur calcule son score; chaque étage d’une
construction finie rapporte 100000€, pour une construction
inachevée c’est 50000€, enfin chaque cube de bois
économisé rapporte 100000€.
Mon opinion
Ce jeu déjà âgé de 10 ans n’a pas
eu le succès commercial qu’il méritait, pourtant
il a de quoi séduire. Un thème délirant et
bien exploité (c’est rare dans le monde des jeux allemands),
une atmosphère délicieusement immorale, du bluff et
de la pâte à modeler, que demander de plus ? La recette
fonctionne, et une partie de Pfush est incontestablement un grand
moment ludique. Au niveau du plaisir, Pfush l’emporte largement
sur des jeux encensés par le petit monde du jeu mais qui
sont souvent froids et ternes. Ici personne ne se prend au sérieux,
et tour à tour on passe de l’angoisse à la jubilation.
C’est somme toute juste un petit jeu de bluff mais calibré
à la perfection avec rien de superflu. Un achat particulièrement
conseillé si vous privilégiez l’ambiance autour
de la table, ou si vous avez des amis qui travaillent dans le bâtiment.
Mon seul reproche : il manque un sablier de 2 min pour chronométrer
la durée des négociations.
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