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PFUSCH
   
             
         
   
Auteur: H. Biltz, P. Gutbrod, Année: 1992
Editeur: Heidelberger Joueurs: 2 à 5
Public: tout public Durée: 45 min
Mécanismes: bluff, enchère simultannée
Facilité des règles: 9/10 Materiel: 9/10
Hasard: 6/10 Note: 8/10
   
 
             
 

Vous incarnez un constructeur en bâtiment qui fera tout pour être le plus riche en fin d’année, y compris des combines peu légales. En effet si il est possible de s’enrichir en construisant beaucoup, il est également tentant de faire de substantielles économies en trichant sur la qualité des matériaux employés.


Préparation

Chaque joueur reçoit :
Un cache, un bloc de pâte à modeler à sa couleur, 11 jetons de corruption ( 6 numérotés de 1 à 6, 4 poches vides, et un informateur), 9 blocs de bois, 1 panneau de construction.
Au centre de la table est placé d’une part le calendrier mensuel, et d’autre part autant de quartier qu’il y de joueurs ( il est interdit de supprimer le quartier ouvrier avec ses maisons de valeur 2). Une construction de valeur 4 indique qu’il est nécessaire d’avoir 4 étages pour l’achever.

Le jeu

Le jeu se fait sur les 12 mois de l’année soit 12 tours de jeu. Au début de chaque tour Un tour de jeu est composé de trois phases qui sont, la construction, la corruption et le contrôle.
Pendant la construction, les joueurs, en commençant par celui dont c’est le tour, vont d’abord choisir un chantier disponible dans un quartier et y placer leur panneau de construction,. Il ne peut y avoir qu’un seul chantier en cours par joueur. Puis ils vont construire un étage, pour cela chaque joueur va confectionner à l’abris des regards un cube de pâte à modeler et décider si il va inclure à l’intérieur un cube de bois. Une fois que les étages sont placés au dessus de leur construction respectives, la phase de corruption commence.
Chaque joueur va choisir en secret un jeton qu’ils vont révéler simultanément. Le joueur qui aura proposer le meilleur pot de vin aura le privilège de contrôler (sonder) un étage. En cas d’égalité, les joueurs ont deux minutes pour se mettre d’accord sur l’étage à contrôler, sinon c’est le prochain joueur qui à proposé le plus haut pot de vin qui décidera. Si un informateur à également été joué un deuxième contrôle aura lieu, si il y a plusieurs informateurs, ils s’annulent.Si par hasard, tous les joueurs jouent des poches vides, il n’y a pas de contrôle ce tour ci. Les jetons corruptions joués sont définitivement défaussés.
Le joueur prend alors une pique de bois et décide quel étage il va sonder. Seule restriction ce doit être un étage d’un bâtiment encore en construction. Le joueur passe la pique à travers le cube de pâte à modeler et si l’étage ne contient pas de cube de bois toute la construction est défaussée, et l’emplacement redevient libre pour commencer un nouveau chantier. En outre, la seconde fois qu’un joueur se fait prendre il paye une amende d’un cube de bois, la troisième fois il est éliminé.
Il y a deux mois particuliers, avril ou la construction est impossible à cause du mauvais temps, seules les phases de corruption et de contrôle sont jouées. En fait entre mars et avril, deux contrôle successifs sont effectués. En août le contrôleur est en vacance et seule la phase de construction est jouée.
Fin de la partie: le jeu s’arrête fin décembre et chaque joueur calcule son score; chaque étage d’une construction finie rapporte 100000€, pour une construction inachevée c’est 50000€, enfin chaque cube de bois économisé rapporte 100000€.


Mon opinion

Ce jeu déjà âgé de 10 ans n’a pas eu le succès commercial qu’il méritait, pourtant il a de quoi séduire. Un thème délirant et bien exploité (c’est rare dans le monde des jeux allemands), une atmosphère délicieusement immorale, du bluff et de la pâte à modeler, que demander de plus ? La recette fonctionne, et une partie de Pfush est incontestablement un grand moment ludique. Au niveau du plaisir, Pfush l’emporte largement sur des jeux encensés par le petit monde du jeu mais qui sont souvent froids et ternes. Ici personne ne se prend au sérieux, et tour à tour on passe de l’angoisse à la jubilation. C’est somme toute juste un petit jeu de bluff mais calibré à la perfection avec rien de superflu. Un achat particulièrement conseillé si vous privilégiez l’ambiance autour de la table, ou si vous avez des amis qui travaillent dans le bâtiment.
Mon seul reproche : il manque un sablier de 2 min pour chronométrer la durée des négociations.