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MANHATTAN
   
             
         
   
Auteur: A. Seyfarth Année: 1994
Editeur: Ludodélire Joueurs: 2 à 4
Public: familial Durée: 60 min
Mécanismes: majorité, placement
Facilité des règles: 9/10 Materiel: 7/10
Hasard: 3/10 Note: 7/10
 
         
             
 

Le jeu

Le plateau de jeu est composé de six grilles 3x3 qui représentent six grandes villes mondiales. Chaque joueur reçoit 24 blocs de construction à sa couleur qui constituent leur réserve. Ces blocs sont des pièces de 1 à 4 étages. Un élément de 1 étage sert de marqueur de score et un élément jaune désigne le premier joueur pour le tour. Le jeu se joue sur trois grandes manches à l’issue desquelles un décompte est effectué. Au début de la manche les joueurs choisissent à l’abri des regards six blocs de leur réserve puis les révèlent simultanément. Quatre cartes de construction sont également distribuées à chacun. Sur chaque carte nous retrouvons la grille 3x3 des villes dont une des cases est colorée et indique où il est possible de poser un bloc. Le joueur qui joue une carte à donc le choix de la ville mais pas celui de l’emplacement sur la grille de la ville.

Etre le dernier joueur de la manche est trés avantageux car il place le dernier bloc avant un décompte de point, et dans un souci d'équité, une partie à quatre joueurs se disputent en quatre manches et une partie à trois joueurs en six manches (avec 4 blocs par manche). Le premier joueur change à chaque manche. A son tour de jeu le joueur choisit une carte de sa main, désigne la ville qui l’intéresse et y place le bloc de sont choix. Il complète alors sa main en piochant une carte.

Règle de pose
Une tour appartient au joueur qui en possède l’élément supérieur.
Il est possible de jouer sur une tour existante, à condition que le gratte ciel que vous obtenez compte un nombre d’étage de votre couleurégal ou superieur à celui du joueur qui contrôlait l’immeuble avant vous.

Lorsque tous les joueurs ont joué leurs blocs, la phase de construction s’achève et des points sont attribués.
Chaque tour rapporte un point à son contrôleur.
La tour la plus haute : rapporte un bonus de +3 à son contrôleur, en cas d’égalité ce bonus n’est pas attribué.
Puis ville par ville, le joueur qui contrôle le plus de bâtiment reçoit un bonus de +2, en cas d’égalité ce bonus n’est pas attribué.

Mon opinion

Manhattan n’est pas un jeu récent puisqu’il date de 1994, année où il a remporté le Spiel des Jahres. Il me rappelle cette époque où avec Manhattan je jouais à un jeu allemand sans le savoir. Je ne me doutais absolument pas qu’en Allemagne une nouvelle tendance qui reprend toutes les qualité de ce jeu était amorcé depuis plusieurs années. Des règles courtes, quitte à négliger l’aspect réaliste, pour un jeu à la fois familial et très tactique, voilà la griffe des auteurs germains.
Dans cette catégorie, Manhattan est exemplaire, c’est un choix idéal (avec les Colons de Catane) pour initier de nouveaux joueurs à ce type de jeu. Il existe néanmoins une phase déroutante, celle du choix des blocs à jouer pendant la manche. Petits ou grands la décision n’est pas facile et le mieux est de panacher pour se réserver un maximum de possibilités.
Le mécanisme utilisé par Manhattan est celui des majorités gigognes : avec une seule action, poser un bloc, le joueur à une influence sur trois majorités : la première est la majorité du nombre d’étage dans le bâtiment concerné, la deuxième c’est la majorité du nombre de bâtiments de la ville concernée, et enfin la troisième qui est le nombre de bâtiments du joueur à l’échelle du plateau entier. Les cartes servent à limiter les choix de placement –les débutants apprécieront- sans vraiment nuire aux possibilités tactiques. Il y a toujours quelque chose à faire et finalement les scores sont plutôt serrés ce qui prouve que jusqu’à la dernière manche personne n’est exclu de la victoire.
Manhattan n’est pas un défi intellectuel, il reste un jeu simple, mais pas simpliste, qui assume entièrement sa vocation familiale.

De nombreux joueurs jouent la variante suivante: il est interdit de poser un bloc sur un bâtiment que l'on contrôle déjà. Cela évite notamment qu'un joueur conserve définitivement la tour la plus haute.

L’édition Ludodélire que je possède comme la version Hans im Glück que l’on trouve actuellement contiennent un beau matériel, mais les blocs d’étages sont uniformément colorés et j’aurais aimé pouvoir distinguer plus facilement tous les étages.