Le
jeu
Le plateau de jeu est composé de six grilles 3x3 qui représentent
six grandes villes mondiales. Chaque joueur reçoit 24 blocs
de construction à sa couleur qui constituent leur réserve.
Ces blocs sont des pièces de 1 à 4 étages.
Un élément de 1 étage sert de marqueur de score
et un élément jaune désigne le premier joueur
pour le tour. Le jeu se joue sur trois grandes manches à
l’issue desquelles un décompte est effectué.
Au début de la manche les joueurs choisissent à l’abri
des regards six blocs de leur réserve puis les révèlent
simultanément. Quatre cartes de construction sont également
distribuées à chacun. Sur chaque carte nous retrouvons
la grille 3x3 des villes dont une des cases est colorée et
indique où il est possible de poser un bloc. Le joueur qui
joue une carte à donc le choix de la ville mais pas celui
de l’emplacement sur la grille de la ville.
Etre le dernier joueur de la manche est trés
avantageux car il place le dernier bloc avant un décompte
de point, et dans un souci d'équité, une partie à
quatre joueurs se disputent en quatre manches et une partie à
trois joueurs en six manches (avec 4 blocs par manche). Le premier
joueur change à chaque manche. A son tour de jeu le joueur
choisit une carte de sa main, désigne la ville qui l’intéresse
et y place le bloc de sont choix. Il complète alors sa main
en piochant une carte.
Règle de pose
Une tour appartient au joueur qui en possède l’élément
supérieur.
Il est possible de jouer sur une tour existante, à condition
que le gratte ciel que vous obtenez compte un nombre d’étage
de votre couleurégal ou superieur à celui du joueur
qui contrôlait l’immeuble avant vous.
Lorsque tous les joueurs ont joué leurs
blocs, la phase de construction s’achève et des points
sont attribués.
Chaque tour rapporte un point à son contrôleur.
La tour la plus haute : rapporte un bonus de +3 à son contrôleur,
en cas d’égalité ce bonus n’est pas attribué.
Puis ville par ville, le joueur qui contrôle le plus de bâtiment
reçoit un bonus de +2, en cas d’égalité
ce bonus n’est pas attribué.
Mon opinion
Manhattan n’est pas un jeu récent
puisqu’il date de 1994, année où il a remporté
le Spiel des Jahres. Il me rappelle cette époque où
avec Manhattan je jouais à un jeu allemand sans le savoir.
Je ne me doutais absolument pas qu’en Allemagne une nouvelle
tendance qui reprend toutes les qualité de ce jeu était
amorcé depuis plusieurs années. Des règles
courtes, quitte à négliger l’aspect réaliste,
pour un jeu à la fois familial et très tactique, voilà
la griffe des auteurs germains.
Dans cette catégorie, Manhattan est exemplaire, c’est
un choix idéal (avec les Colons de Catane) pour initier de
nouveaux joueurs à ce type de jeu. Il existe néanmoins
une phase déroutante, celle du choix des blocs à jouer
pendant la manche. Petits ou grands la décision n’est
pas facile et le mieux est de panacher pour se réserver un
maximum de possibilités.
Le mécanisme utilisé par Manhattan est celui des majorités
gigognes : avec une seule action, poser un bloc, le joueur à
une influence sur trois majorités : la première est
la majorité du nombre d’étage dans le bâtiment
concerné, la deuxième c’est la majorité
du nombre de bâtiments de la ville concernée, et enfin
la troisième qui est le nombre de bâtiments du joueur
à l’échelle du plateau entier. Les cartes servent
à limiter les choix de placement –les débutants
apprécieront- sans vraiment nuire aux possibilités
tactiques. Il y a toujours quelque chose à faire et finalement
les scores sont plutôt serrés ce qui prouve que jusqu’à
la dernière manche personne n’est exclu de la victoire.
Manhattan n’est pas un défi intellectuel, il reste
un jeu simple, mais pas simpliste, qui assume entièrement
sa vocation familiale.
De nombreux joueurs jouent la variante suivante:
il est interdit de poser un bloc sur un bâtiment que l'on
contrôle déjà. Cela évite notamment qu'un
joueur conserve définitivement la tour la plus haute.
L’édition Ludodélire que je
possède comme la version Hans im Glück que l’on
trouve actuellement contiennent un beau matériel, mais les
blocs d’étages sont uniformément colorés
et j’aurais aimé pouvoir distinguer plus facilement
tous les étages.
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