Kardinal & König est un jeu de placement qui utilise un
système de score original. Le plateau de jeu représente
une carte de l’Europe médiévale avec des emplacements
d’abbayes et des sceaux dans chaque pays qui accueilleront
les conseillers.
But du jeu : obtenir le plus de
points à l’issue du second décompte. Il y a
trois moyens de gagner des points, en plaçant des pions abbayes,
en plaçant des pions conseillers et en formant des chaînes
d’abbayes. Le placement se fait à l’aide de cartes
qui impose le ou les pays où il est possible de poser un
pion.
Préparation
A 3 joueurs, il faut retirer 2 cartes de chaque couleur.
A 4 joueurs, il faut retirer 1 carte de chaque couleur.
Chaque joueur reçoit les pièces de sa couleur soit
20 abbayes et 8 conseillers ainsi que trois cartes.
Deux cartes sont tirées et placées faces visibles
prés du plateau, le reste des cartes constitue la pioche.
Le premier joueur est tiré au sort.
Le jeu se joue en deux grandes phases à l’issue desquelles
un décompte est lancé.
Le jeu
A son tour de jeu un joueur, joue des cartes pour poser des pions
puis il reconstitue sa main de manière à toujours
avoir 3 cartes à la fin. Il peut soit choisir une des deux
cartes visibles ou/et prendre directement dans la pioche. A chaque
fois qu’il prend une carte visible il la remplace par la première
de la pioche, de façon à avoir toujours deux cartes
visibles.
Règle fondamentale :
Placer au maximum deux pions (abbayes ou conseillers) dans un seul
pays en jouant 3 cartes au maximum.
Pour placer une abbaye ou un conseiller il faut jouer une carte
de la couleur du pays concerné ou deux cartes identiques
d’une couleur quelconque qui forment un joker.
Quelques restrictions sont à observer :
Abbayes : lorsque le pays est vierge , on ne peut poser qu’une
seule abbaye la première fois.
Conseillers : le nombre total de conseillers dans un pays doit être
au maximum égal au nombre d’abbayes du joueur majoritaire
en abbayes à ce moment.
Premier décompte
Le premier décompte intervient dés que la pioche est
épuisée. On ne prend en compte que les abbayes. Pour
chaque pays le joueur majoritaire (ou les joueurs en cas d’égalité)
gagnent autant de point qu’il y a d’abbayes dans tout
le pays. Le deuxième joueur majoritaire gagne autant de point
qu’il y a dans le pays d’abbayes contrôlées
par le premier joueur. Le troisième joueur majoritaire gagne
autant de point qu’il y a dans le pays d’abbayes contrôlées
par le deuxième joueur majoritaire etc.….En fait à
partir du deuxième le score est le nombre d’abbayes
contrôles par le joueur de rang supérieur.
Deuxième décompte
Le second décompte est lancé une fois que la pioche
est épuisée et que tous les joueurs ont joué
le même nombre de coups, il faut attendre d’une part
que la pioche soit épuisé et d’autre part que
tous les joueurs à gauche du premier joueur aient joué.
Dans le deuxième décompte sont pris en compte :
Les majorités d’abbayes par pays (voir décompte
N°1)
Les bonus de chaîne : pour chaque joueur qui réussit
à former une chaîne continue de 4 abbayes ou plus il
marque un bonus égal au nombre d’abbayes de la chaîne.
Les branches d’une chaîne ne comptent pas.
Les conseillers : sur le plateau de jeu figurent les alliances possibles
entre deux pays notées de 1 à 15. Chaque alliance
est examinée l’une après l’autre, si un
joueur est majoritaire en nombre de conseiller dans les deux pays
de l’alliance il gagne un nombre de point égal au nombre
total de conseillers qu’il y a dans les deux pays qu’importe
leur couleur. Il n’est pas nécessaire d’avoir
une majorité stricte, contrôler deux conseillers sur
quatre suffit.
Variante
Pour un jeu plus dynamique et plus rapide :
- S'il a les cartes nécessaires, un joueur peut, durant son
tour, placer des pions dans deux pays.
- Un joueur peut placer deux abbayes dans un pays vide - mais pas
une abbaye et un conseiller.
Variante der Vatikan
Il faut ajouter le plateau du Vatican sur lequel figurent les sceaux
des pays (sauf Frankreich) sur quatre colonnes. Les deux à
droite modifient le score des conseillers, et les deux à
gauche le score des abbayes. A son tour le joueur a en plus la possibilité
de placer un conseiller sur un sceau du Vatican à ces conditions
:
Il faut jouer une paire de cartes identiques différente de
la couleur du sceau convoité.
Chaque sceau ne peut contenir qu’un seul conseiller.
Un joueur ne peut avoir qu’un seul conseiller par colonne.
Lorsque le dernier décompte arrive, un joueur multiplie par
deux les points rapportés par ses abbayes dans le pays, s’il
a placé un conseiller dans le sceau du pays au Vatican (colonnes
abbayes).
Si un joueur marque des points avec les conseillers, chaque conseiller
présent dans le pays (peu importe qui les contrôle)
peut lui rapporter 2 points s’il à placé un
conseiller dans le sceau du pays au Vatican (colonnes conseillers).
Mon opinion
Après avoir lu ce que j’ai écrit je me rends
bien compte que celui qui ne connaît pas le jeu ne se précipitera
pas dessus… Le gros problème de Kardinal & König
c’est que les règles n’ont rien de naturel et
l’ensemble fait davantage penser à une astucieuse création
mathématique plutôt qu’à un jeu. Il faut
avoir le moral pour expliquer aux néophytes, en fin de soirée,
que sur les majorité d’abbayes par pays, le n ieme
joueur majoritaire marque un score égal aux abbayes contrôlées
par le n-1 ieme joueur avec n strictement supérieur à
1… La carte d’Europe que tout le monde connaît
laisse à penser que c’est un jeu à thème,
c’est trompeur car le jeu est tout à fait abstrait
et pas une fois j’ai eu l’impression d’être
dans une quelconque ambiance.
Mais contre toute attente le jeu est court et bien plus simple qu’il
ne paraît. Il se joue en 45 minutes et offre plein de choix
tactiques. La configuration du plateau évolue rapidement
et il est important de bien choisir ses cartes et d’avoir
des jokers (deux cartes identiques) pour se réserver des
possibilités au tour suivant. Les abbayes peuvent rapporter
dans les deux décomptes, mais les conseillers peuvent participer
à plusieurs alliances chacune avec un pays limitrophe. A
ce sujet, il est important de prendre le temps d’examiner
soigneusement le plateau et d’avoir à l’esprit
le nombre d’alliances possibles par pays (Aragon, England,
Bayern, Franken, Schwaben, Lothringen, Burgond : 3, Italien : 4,
France : 5).
Il est important que des joueurs se dévouent pour bloquer
la progression d’un joueur meme au détriment de leur
propre jeu, c’est particulièrement valable à
3 joueurs où les chaînes sont nombreuses et avec la
variante Vatican qui multiplie les gains.
Finalement un jeu interressant et rapide qui ne m’a pas tant
déçu, dommage que son approche soit rebutante et ne
le réserve qu’aux joueurs confirmés.
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